Etape 7: Metzeral-Ballon d'Alsace 80 km
2 sept: Ce matin départ de ce super gite après un petit dej d'enfer: muesli maison, pain maison, confiture maison, lait de chèvre maison du matin, fromage frais maison. Je passe aussi un moment à étudier mon itinéraire du jour avec Richard qui connait tous les chemins de la région. En fait j'hésite entre Grand Ballon et ballon d'Alsace (faire les 2 serait trop ambitieux car le Grand ballon est plus intéressant à pied mais à VTT Richard ne me le conseille pas). Le départ est chaleureux, j'aurais aimé resté plus longtemps on serait rapidement devenus amis! la demi-pension est à 42 € et cadeau d'un gros sandwich bio pour midi! Dès le départ je me trompe de chemin et fais 1km de rab tout en montée, çà part fort! Rapidement les choses sérieuses commencent avec un dénivelé de 800 m pour atteindre le col d'Auberlauchen à 1200 m.Puis descente jusqu'à la station de ski du Markstein. Nouvelle montée de 3 km puis longue descente jusqu'à Moosch. Ici je retire quelques dollars car je suis à sec puis je prends la décision de rejoindre le ballon d'Alsace par la route car j'ai moyennement confiance en mon tracé prévu par les chemins, tracé que j'ai préparé sur carte topo par des sentiers incertains et très pentus. Or j'ai un autre problème, un mal au c.. qui se fait de plus en plus douloureux, je ne supporte plus la selle du vélo. Ce à quoi je ne m'attendais pas c'est que le trajet par la route était beaucoup plus long (40 km au lieu de 20 par les chemins) et surtout très difficile et en fort dénivelé car après être passé de 350 à 750 m il faut redescendre à 400 puis remonter à 600 pour mieux redescendre à 350 avant d'attaquer le ballon à 1200 m. Un enfer car j'ai de plus en plus mal au c.. et je dois m'arrêter très souvent et surtout ne jamais m'asseoir! Dommage car au niveau jambes je n'ai pas de problèmes. Enfin après bien des souffrances que j'essaie de calmer en ingurgitant 2 antalgiques, j'arrive à 18H15 au sommet et à l'auberge du ballon où j'avais réservé gite et couvert. Je suis bien reçu par l'aubergiste qui m'offre un Perrier menthe que j'engouffre en moins de 2, je crevais de soif ayant épuisé mes réserves. je prends possession de la chambre et une bonne douche mais je m'inquiète car je suis "décalqué" et j'ai le c.. en sang! Après un repas copieux et la traditionnelle tarte aux myrtilles, dodo, demain sera un autre jour. le vélo, lui, couche dans le bar. Bien que le site soit haut et bien dégagé (belle vue sur les Alpes) je n'ai pas de signal sur mon portable donc ce soir pas de transmission de nouvelles, c'est pas plus mal vu qu'elles ne sont pas très bonnes. je doute que demain j'atteigne le pied du Jura à Pont de Roide comme je l'ai prévu.